Tracteurs et matériel La crise plombe les ventes de tracteurs

Avec la mauvaise récolte et les prix bas en cultures, on assiste en juillet à une chute de la vente des tracteurs et des outils. Axema, l’union des industriels de l’agroéquipement, communique un effondrement des ventes de tracteurs de 31 % par rapport à juillet 2015. La baisse était déjà de 18 % en juin.

Plus précisément, ce sont les tracteurs standards qui accusent la plus lourde baisse : –33 %. Si les moins de 50 ch sont épargnés, les fortes puissances accusent le coup : –37 % pour les 150 à 200 ch et –48 % pour les 200 à 250 ch. Au final, 1 336 tracteurs standards ont été vendus au mois de juillet. Et les tracteurs vignes et vergers, plutôt à l’abri ces derniers mois, accusent aussi une chute de 29 % de leurs ventes. Les enjambeurs vignerons ne sont pas à la fête non plus : –13 %.

Après les années euphoriques 2008, 2012 et 2013, puis un gros ralentissement à partir de 2014, les ventes de tracteurs reprenaient au début de 2016. Les mauvais chiffres de l’été font ainsi reculer la croissance des ventes. Et la campagne de 2016 n’est pas terminée.

Localement, des baisses significatives

Sur le territoire national, les variations sont importantes. Dans l’ex-Région Midi-Pyrénées, la baisse est amortie. Mais le Gers, l’Aveyron et surtout la Haute-Garonne (–10 % de janvier à juillet 2016 par rapport à la même période de l’an passé) accusent une forte baisse. Le Centre-Val de Loire ou la Bretagne semblent aussi très touchés. Les ventes dans ces régions se tassent ou reculent : pour la première, la progression n’est que de 3,7 % de janvier à juillet. Les ventes reculent de 11,8 % en Bretagne sur la même période.

Et c’est tout le secteur des agroéquipements qui souffre. Le Sedima, syndicat national des entreprises de services et distribution du machinisme agricole, indique que les ventes de pièces et les réparations sont en repli. Du côté des outils, l’entreprise Carré dit ne pas être encore trop touchée. Elle explique cependant qu’elle doit anticiper et s’orienter vers l’exportation. Les concessionnaires se montrent bien plus inquiets. En effet, l’occasion semble aussi touchée par une baisse des ventes. Et les délais de paiement des factures s’allongent.